Het is goud dat blinkt
Les marchés d’actions internationaux tentent de renouer avec la tendance haussière. En termes de pourcentage moyen et de durée, la correction de janvier-février est (pour le moment) la plus lourde et la plus longue que nous ayons connue depuis le début du mouvement de redressement en mars de l’année passée. Mais si elle en reste là, elle est loin d’être dramatique.
La hausse inattendue du taux d’escompte de la banque centrale US n’a en tout cas pas suscité la panique. Car il est évident que certaines actions sont devenues (trop) bon marché ces dernières semaines. Dans notre rubrique ” buy & sell ” en fin de magazine, nous vous donnons l’exemple de Renault. Il va de soi que 2010 ne sera pas encore une année fantastique pour le secteur automobile (européen) et que le deuxième plus grand constructeur automobile français s’en sort déjà bien s’il évite le rouge. Mais cela justifie-t-il une valorisation à moins de la moitié de la valeur comptable ? Il serait étonnant que le groupe du flamboyant CEO Carlos Ghosn accumule les parts jusqu’à 10 milliards EUR, alors qu’aucun analyste ne prévoit de pertes dignes de ce nom pour cette année ou les années à venir. Ce genre d’évolution de cours laisse présumer qu’on a suffisamment exagéré et que les Bourses peuvent repartir à la hausse.
Passons à tout autre chose.
Une dame nous a récemment abordés pour nous raconter ce qui s’était passé lors de sa réunion de famille de la veille. Ses convives étaient au nombre de 17 et la conversation a porté à un moment sur la finance. Notre courageuse lectrice nous a assurés que le reste de la table avait une opinion tout à fait opposée à la sienne et que pour sa part, elle avait exposé mon point de vue. J’ai été très curieux de connaître le sujet du débat familial. Elle a répondu qu’il était question de l’or et du dollar. Les arguments des membres de la famille étaient que l’or était cher et qu’il avait déjà bien trop monté. Selon eux, le dollar était bel et bien reparti et constituait dès lors un investissement intéressant… Nous nous sommes sentis immédiatement rassurés ! C’est donc toujours aller à contre-courant que de recommander l’or aujourd’hui pour les prochaines années. Le fait qu’il y avait plusieurs banquiers à table n’était peut-être pas étranger à cette aversion au métal jaune. Pour eux, l’or est toujours complètement ” out “. Le retour du dollar est également un phénomène remarquable. Il y a quelques mois encore, la devise américaine suscitait la panique et de nombreux investisseurs redoutaient un krach.
Notre expérience de ces dernières années et mois nous a appris que les investisseurs étaient extrêmement difficiles à convaincre d’investir dans l’or. Tant que le plus connu des métaux précieux est si peu répandu dans les portefeuilles de placement, il recèle du potentiel haussier ! Alors que l’or est encore généralement très contesté, certains investisseurs célèbres en remplissent leurs portefeuilles. Voici quelques exemples et non des moindres ! Au dernier trimestre 2009, le célèbre investisseur George Soros a plus que doublé sa position dans le principal tracker sur l’or au monde, le SPDR Gold Trust, pour passer de 2,5 à 6,2 millions de titres. Il s’agit d’une position d’une valeur de 700 millions USD. Malgré qu’il parlait au Forum économique mondial de Davos de l’or comme d’une (potentielle) bulle… Seulement à long terme manifestement, puisqu’il a récemment énormément accumulé.
Citons aussi John Paulson, un gestionnaire de hedge fund américain. Il est peut-être un peu moins connu auprès du grand public, mais il est devenu une véritable célébrité ces dernières années dans le monde de la gestion de patrimoine. Il faut dire que Paulson avait prédit la crise des crédits et qu’il y a bien gagné : pas moins de 3,7 milliards USD ! Il est ainsi entré dans le top 100 des Américains les plus riches classés par Forbes. Aujourd’hui, ce Paulson achète presque systématique de l’or et des mines d’or. Il est par exemple déjà l’un des principaux actionnaires des mines d’or Kinross Gold et Anglogold Ashanti et l’un des plus gros actionnaires du tracker sur l’or SPDR Gold Trust. A la fin de l’année dernière, il a même décidé de créer un fonds spécifiquement dédié à l’or, mais – et c’est un bon signe ! – l’intérêt pour ce fonds est plutôt limité. Enfin, n’oublions pas la China Investment Corporation. La CIC est un sovereign wealth fund, un fonds d’Etat géré par et pour les autorités chinoises. Il y a peu, la CIC a informé le chien de garde de la Bourse américaine qu’il avait acheté 1,45 million d’actions du tracker sur l’or déjà cité ci-dessus, SPDR Gold Trust. Voilà qui nous conforte dans notre choix de conseiller l’or à l’achat !
Danny Reweghs
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